Peut-on faire plus immersif et attractif que « La nuit au musée 1 »? Exit « le musée d'histoire naturelle » de New York, bienvenue au « Smithsonian Museum » où Larry Daley va devoir sauver ses amis. Une aventure plus riche, un humour omniprésent, pour un nouveau délire signé Shawn Levy. La bataille du Smithsonian, illustre bataille que le monde entier ignorera. Nous on le saura. Ben Stiller et toute sa troupe vous attendent pour la Nuit au musée 2.
Même formule mais avec des suppléments
Garder le concept de base tout en enrichissant son univers et sa galerie de personnages, tel est la volonté de Shawn Levy pour sa suite de La nuit au musée. En décidant de changer de décors et envoyer nos héros dans un musée bien plus vaste que celui de New York (le Smithsonian étant le plus grand complexe de musées au monde), La nuit au musée 2 va décupler le coté immersif de son prédécesseur.
Se débarrasser du vieux pour du plus jeune. Ici, se séparer des statues de cire pour des hologrammes. Tiens, cette histoire d'effet de mode illustré dans Toy Story se répète dans « La nuit au musée 2 ». Un autre message retiendra notre attention : voir ce qui est important pour soi. Avoir de l’argent, avoir une belle maison, en gros, une situation stable, tout ça rend-t-il heureux pour autant ? Larry, devenu propriétaire d’une entreprise reconnue de gadgets améliorant le quotidien, va dans cette suite, grâce à la nouvelle aventure qu’il va vivre, faire le point et découvrir ce qui compte vraiment dans sa vie.
Tout en faisant revenir les personnages préférés des fans de La nuit au musée 1 (Theodore Roosevelt que vous ne verrez malheureusement qu’au début et fin du film, Nick le fils de Larry, Jedediah et son pote Octavius, le sympathique pharaon Ahkmenrah, Attila et les Huns, Sacajawea ainsi que l'hilarant Professeur McPhee), de nouveaux personnages historiques font leur apparition et ils sont très nombreux. Une belle occasion de nous cultiver un peu plus.
Napoléon Bonaparte joué par notre Alain Chabat national toujours aussi délirant et complexé par sa petite taille, Al Capone en mode Noir et Blanc, le pharaon Kahmunrah au dialecte délirant grâce à son cheveux sur la langue (soit l'élément qui en fera pouffer de rire plus d'uns) et LE meilleur méchant de la franchise, le Général Custer un peu trop neuneu, 3 répliques en bobble head d’Albert Einstein, Able le premier singe a avoir été envoyé dans l’espace (un capucin moins perfide que Dexter), Abraham Lincoln version statue de pierre de 6 mètres de haut, Le penseur de Rodin dragueur et imbu de sa personne, Shawn Levy a réussi à imaginer de manière crédible la façon dont chaque personnage historique pourrait se comporter dans la vie de tous les jours, à notre époque.
Le Smithsonian Institute est composé de 19 musées différents qui
encadrent un grand parc depuis Le Capitole jusqu’au Lincoln Memorial.
Y a tout là dedans. Tu verrais ça c’est trop génial.
Nouveau souffle pour la franchise
Cette fois, pas question pour Larry de la jouer solo. Petite nouveauté, on lui a collée une brillante et intrépide assistante interprétée par la séduisante Amy Adams. Plein de ressources, attachante, notre héroïne énergique, enthousiaste, bad ass et irrésistiblement attirée par Larry, Amelia Earthart, soit la première aviatrice à avoir traversé l'océan Atlantique en avion, est une pure source d’inspiration. L’alchimie entre les deux acteurs marche, créant un duo charmant.
La réussite de l’écriture de ce personnage vient par ailleurs du fait qu’elle dégage quelque chose d’émouvant. Nous savons qu’elle n’est faite que de cire et vu que la tablette d’Ahkmenrah doit rentrer à New York, Amelia ne se réveillera pas. Une histoire d’amour entre elle et Larry est impossible. Oui, sur ce point, La nuit au musée 2 bouleverse au plus haut point. Pas de mélodrame pendant la totalité de l’histoire puisque ceci n’occupera qu’une toute petite place dans l’intrigue.
Mode autodérision activé, comme dans La nuit au musée premier du nom, on s’éclate, on apprend plein de choses historiques et on passe une nouvelle aventure en immersion totale, découvrant un musée gigantesque où l’on pourrait s’y perdre facilement. En plus d’animer statue de pierre/de cire et animaux empaillés, voila qu’on anime CARREMENT des tableaux célèbres (le tableau du paysan et sa fille célibataire soit « American Gothic » de Grant Wood). Et là, Shawn Levy a l’idée de génie d’en jouer. Amis créatifs et autres fans de sensations fortes visuelles, accrochez-vous bien, voila l’exemple même d’une suite voulant aller plus loin dans son concept. Un nouveau souffle pour la franchise ?
Ah on le sent le plus gros budget. Effets spéciaux, mise en scène, non seulement c'est impeccable mais en plus ça nous plonge dans un univers féérique où tout ce qu'on imaginait impossible devient possible. Je rappelle que le principe de la nuit au musée est de faire renaitre le passé, animer à la nuit tombée tout ce qui se trouve dans ce lieu d’apprentissage et de découverte.
-Maintenant écoutez d’accord ? Je peux vous aider, je veux absolument, et pas parce que j’ai un petit faible pour vous ça non mais parce que
je sens le parfum de l’aventure et cette aventure, je veux la tenter.
-Ok. Vous viendrez pas vous plaindre si il vous arrive des trucs.
-Je m’en réjouis déjà !
Au final, du blockbuster familial réfléchit, rempli de modestie, truffé de gags et de scènes cultes encore mieux foutues que le premier opus et comme accompagnement, des petites références au cinéma et des musiques de qualité. Objectif atteint, La nuit au musée 2 arrive à être bien plus divertissant que La nuit au musée 1. Oh et pour info : on a un caméo de Dark Vador !!! Si ça c’est pas une raison supplémentaire de regarder La nuit au musée 2 !