Ladies & gentlemen, bienvenue dans le train fantôme des années 50 !
Vous serez introduit auprès des personnages en voix off à la Dix Petits Nègres pendant qu'ils se rendent dans une immense baraque informe en pleine nuit suite à l'invitation d'un milliardaire excentrique qui veut leur proposer un jeu avec de l'argent à la clef. Et comme c'est ce dernier qui présente, il nous fait bien comprendre qu'ils n'ont pas été choisis au hasard. Et comme c'est en plus Vincent Price qui l'incarne, je salivais d'avance. Un film noir dans une maison hantée réalisé par un plaisantin qui s'amuse à balancer des mannequins sur les spectateurs pendant les projections de ses films, moi je dis oui !
L'immense manoir est plein murs creux, truffé de pièges dans tout les sens allant du simple lustre mal accroché à une cuve d'acide au sous-sol (!), les fantômes désuets qui ne devaient déjà pas faire très peur à l'époque sont très amusants, et Vincent Price fait un hôte formidable qui donne à ses invités des revolvers, "au cas où", dans des petites boîtes en forme de cercueils. Ca dure à peine une heure et quart et tout est cheap et cliché, c'est même une parodie complète du roman The Haunting of Hill House sorti la même année (qui donnera cinq ans plus tard le génial La Maison du Diable).
D'ailleurs quand Vincent Price passe au détours d'une conversation une coupe de champagne à sa femme en lui assurant qu'elle apprécierait mieux le spectacle, j'ai tout de suite compris qu'il ne s'addressait pas qu'à sa femme. Toujours écouter l'animateur, c'est bien mieux avec une Jenlain.
Et c'est toujours sympa, après le final prévisible mais jouissif, de mentionner que le squelette a été interprété par lui même. Un grand pas dans l'histoire des mannequins de cinéma !