En tenant compte de l'ancienneté du film et de sa durée très brève (à peine 1H15), j'attribue généreusement la moyenne à "House on haunted hill".
L'introduction s'avère plutôt efficace, avec un fond noir traversé par des cris affolés, puis les visages en incrustation du perturbé Elisha Cook Jr et de l'inquiétant Vincent Price, nous expliquant le principe de la soirée à venir : il sera question de fantômes et/ou de meurtres. Deux salles, deux ambiances.
S'en suit l'arrivée - en corbillard - des invités, qui font connaissance au sein de cette étrange bâtisse, apparemment hantée.
Si l'atmosphère angoissante se révèle plutôt efficace (mais loin d'être renversante, soyons clair), c'est surtout au niveau du scénario que pêche le film de William Castle, réalisateur qui a toujours suivi les modes, passant du film noir au western et au film d'aventure, pour finir dans le registre de l'épouvante, à une époque où la Hammer entame son âge d'or.
Son scénariste Robb White pond une intrigue qui part dans tous les sens et multiplie les incohérences, en s'efforçant de jouer sur les deux tableaux (rationnel - irrationnel).
Dans son dénouement trop expéditif, le scénario retombe à peu près sur ses pattes, mais au prix de lourdes invraisemblances.
Au sein d'une distribution sans éclat (certains personnages ne servent à rien), on peut heureusement compter sur le grand Vincent Price pour sauver les meubles, avec son phrasé cruel et ses intonations malfaisantes.
Grâce à la présence de Price et à quelques scènes réussies (plus amusantes qu'effrayantes), le film se laisse regarder gentiment, mais son aura vaguement culte me laisse perplexe.