Sleepwalkers est un petit film composite qui mêle de nombreux motifs chers à Stephen King – la voiture maléfique, l’ambiguïté sexuelle qui unit un parent avec son enfant, le poids de la solitude, les métamorphoses douloureuses – qui ne vaut que pour son ouverture et sa clausule, course-poursuite qui tire profit du n’importe quoi ambiant pour offrir un affrontement plutôt jouissif. En outre, quel plaisir de retrouver la trop rare Mädchen Amick, figure emblématique de la série Twin Peaks (David Lynch) ! Elle ne livre pas une prestation mémorable mais convainc davantage que le reste du casting, à commencer par Brian Krause, caricatural. Quelques caméos sympathiques, avec notamment Stephen King, Joe Dante et John Landis, ainsi que le couple de parents issu de Ferris Bueller’s Day Off (John Landis, 1986). Un délire entre amis, donc.
Notons enfin que la multiplication à l’écran des chats crée une impression de grouillement et de malédiction, sans que nous ne comprenions de prime abord leur utilité dans l’intrigue ; leur éventration initiale les change en des créatures sournoises et maléfiques, avant qu’ils ne voient leur axiologie se modifier pour devenir les protecteurs de l’humanité. Le gore et les effets visuels s’avèrent réussis mais ne sauraient rattraper la confusion et la lourdeur d’une production de série B qui ne propose aucune réflexion un tant soit peu innovante sur les vampires.