Sleepwalkers est un film qui part avec une bonne idée de base.
De mystèrieuses créatures, vraisemblablement les dernières de leur espèce, revêtant l'apparence humaine afin de survivre dans notre monde. Des prédateurs, oui, mais qui sont aussi des victimes. Condamnées à fuir tout autant qu'à traquer leur proie. Et cet axe est intéressant ! Bien plus d'ailleurs que leurs relations incestueuses soit dit en passant. Enfin, nous dirons que c'est une habitude des félidés. La signature florale, la traque, la connaissance de la proie et la mise à mort particulière rappellent les tueurs en séries, prédateurs des temps modernes, mais la nature particulière des félidés apporte une touche fantastique ayant du potentiel.
Le rapport avec les chats, animal mythoque s'il en est, est bien pensé également. Les chats sont suffisamment courant et intelligents pour faire de bonnes armes après tout.
Du côté des acteurs principaux, il n'y a pas grand chose à redire. Ils sont convaincant dans leur rôle et ont bien saisit ce qu'ils devaient faire pour rendre l'histoire crédible. Pas de performances grandioses, mais le ton est juste. D'ailleurs, même les réactions des policiers sont vraisemblables.
Bon scénario, bonnes idées, bons acteurs, qu'est ce qui cloche me direz vous ? Les détails.
Déjà, un défaut des années 90 et des budgets limités, les effets spéciaux et le maquillage. Tant que la transformation des félidés n'est pas complète, on peut y croire, mais quelque chose cloche au final.
Enfin, cela on peut le pardonner.
Passons donc aux détails franchement agacants : avec le nombre de chat trainant dans le coin, comment ce fait-il que Grady ne soit pas mort avant, lors de ses allées et venu ? Fallait il attendre le chat super flic ?
Et les blessures occasionnées par les félidés... Le professeur se fait couper la main et c'est comme si on lui avait juste cassé un doigt ! Je veux bien croire que l'adrénaline puisse être efficace pour passer outre la douleur et fuir, mais tout de même ! À chaque fois que quelqu'un est blessé, se fait arracher un membre ou autre. C'est à peine si ça cri ou si ca tombe à terre. Même notre brave policier parvient à se relever après sa blessure au cimetière (bon, on a vu des cas de personnes se faisant transpercer le crâne survivre, mais quand même !).
Quant au dernier détail, pourquoi la mère ne se bouge-t-elle pas les fesses ? Elle peut sortir de la maison, alors pourquoi ne pas chasser aussi ? Et pourquoi laisse-t-elle Charles prendre le risque de perdre leur proie en le laissant aller à Homeland ? Le plat était servit et on le rencoit en cuisine pour plus tard ?
Une suite de petits accrocs qui gâchent un peu le plaisir à mesure que le film progresse. On a envie d'y croire, on sent que ça pourrait être bon, mais ca tombe à l'eau...
Du potentiel donc, et des parallèles intéressants, mais malheureusement le film échoue à être réellement bon. S'il se regarde assez bien (probablement parce qu'il ne s'éternise pas), il n'y a pas de quoi s'affoler...