Un avion de l'armée s'écrase et répand un virus qui rend les gens fous dans le réservoir d'eau potable. Ce virus rend fou, une folie contagieuse. Les habitants ne comprennent pas pourquoi des gars de l'armée, vêtus de combinaisons anticontamination ferment leur discothèque et viennent les chercher chez eux pour les rassembler au collège du coin. Un petit groupe, composé d'un pompier volontaire ancien béret vert, de sa femme infirmière, son copain qui fait un complexe d'infériorité, et d'un père et sa fille, parvient à échapper à la rafle et essaie de sortir du périmètre de quarantaine.
Film sombre, qui oppose des citoyens mal informés à une armée mal préparée et susceptible de bavures, tandis que les gros bonnets font un grand numéro de machiavélisme dans leur cellule de crise, "The crazies" est aussi un film fauché. Passons sur les costumes anticontamination, qui permettent de réutiliser les figurants à l'envi. Il faut aussi citer les armes factices qui ne sont pas très crédibles ; le faible nombre de décors, notamment celui du labo improvisé, qui est bien fauché ; les stock-shots d'avions militaires au décollage, insérés vite fait et camouflés tant bien que mal par un montage nerveux ; la musique qui est un peu dépareillée ; les effets spéciaux qui sentent le manque de moyen (paintball rouge sur les tenues anticontamination pour faire croire à du sang, masques à gaz vides qu'on veut nous faire passer pour un crâne qui éclate...).
Le groupe des acteurs principaux est solide, mais le manque de moyens rejaillit sur le reste, notamment dans le cas du savant. Le dialogue n'arrive pas à faire oublier ce côté fauché (bon, vu en VO non sous-titré, j'ai peut-être perdu quelques nuances). Même le final, doté d'une belle idée, sent le film fini "comme on peut".
Un film qui aurait pu être l'équivalent d'un Carpenter, mais qui est juste un thriller du pauvre. Dommage.