La Nuit des fous vivants par Clacadou
Un avion militaire contenant une arme biologique s'écrase près d'un petit village, contaminant les réserves d'eau. Peu à peu le virus se propage dans le village, les gens deviennent fous et s'entretuent. Arrive alors l'armée, avec ses méthodes brutales, pour empêcher ma propagation du virus mais surtout éviter un scandale public.
Fidèle à lui-même, Romero livre ici un film contestataire, à charge contre les politiques et antimilitariste. Il nous montre des politiques lâches, qui n'assument pas leurs responsabilités, des militaires aux méthodes radicales et inhumaines, mais également désordonnés, incompétents, et empêtrés dans des protocoles absurdes. On en vient à douter de qui est plus fous, les villageois sous l'emprise du virus ou les autorités qui agissent contre toute logique.
Visuellement, le film a par contre pas mal vieilli, surtout au niveau de la réalisation et du montage qui sont... complètement barrés. A croire que Romero a versé un peu de virus dans son café avant de faire son film. Mais finalement, cela participe à ce bordel général, à la folie ambiante qui traverse le film.
Enfin, comme à son habitude, Romero nous concocte une fin très pessimiste, même cynique, où à deux reprises les militaires laissent échapper un antidote.
Un bon Romero, pas parfait, mais qu'il faut savourer, à l'heure où le maître n'est plus que l'ombre de lui-même.