George A. Romero, réalisateur de publicité, pose sa caméra dans son Pittsburgh natal avec un minuscule budget et beaucoup de personne du cru afin de donner un réalisme sans précédent dans ce style d'oeuvre. Oeuvre qui va justement révolutionner le genre, insérant la critique sociale au gore. Le réalisateur, par sa mise en scène simpliste, sans effet de style, pose les jalons de ce qui va devenir, tout d'abord un film culte puis par la suite, une saga apocalyptique, où on se sent presque obliger de penser qu'un mort-vivant ne peut que marcher lentement, à voir les polémiques lors de la sortie du pourtant excellent "Dawn of the dead 2004". En mettant ainsi en avant comme personnage principal un noir, "La nuit des morts-vivants" allait à contre-courant dans une Amérique qui n'avait à l'époque pas encore finit avec le racisme gangréné par la guerre au Vietnam, première minorité subissant le plus de pertes. Alliant le gore à petite dose, le noir et blanc à l'aspect documentaire et une reflexion sur son pays, Roméro même si avec le temps,elle pourrait paraître désuete, réussit une oeuvre forte.
[Ecrite le 09/08/2005]