Premier exercice bien sympathique pour notre Romero. Dommage pourtant que le réalisateur ait du mal à se recycler ; la carrière de Romero semble se faire dévorer par ses propres créatures. Et de l'homme, il reste finalement de moins en moins à chaque film.
La nuit des morts vivants a pas - ou peu - de prétentions. Une grande partie du film se joue en huis-clos ; dans une ambiance à la fois rassurante et angoissante : rassurante car l'ennemi est enfermé dehors, angoissante car les survivants sont enfermés dedans. Romero sait jouer avec ça. C'est pas toujours très fin, mais c'est pas vraiment ce que veut Romero.
Ici, le film bénéficie de sa petite histoire : un Romero motivé, qui s'accorde à une équipe tout aussi lancée dans un projet dément : créer un film à "gros budget" (114'000$ c'est gros pour des amateurs du genre). Romero et ses potes sortent une bonne moitié de leur poche et se lancent dans l'aventure. Ils sont libres, le film aussi.
On retrouve donc quelque chose de pas toujours brillant mais sincère. Le film reste dans un shéma assez simple et classique en empruntant des codes de l'horreur de l'époque. Romero y pose sa patte de réalisateur imaginatif mais parfois un peu maladroit, et c'est un petit film culte qui naît de parents qui n'avaient pourtant pas grande ambition.
A voir aussi la parodie de l'attaque des toasts si vous êtes de braves gens qui ont acheté le DVD !