Alors qu'une tempête fait rage, des câbles électriques cèdent, et en tombant sur le sol, réveillent des millions de vers de terre, qui, pris d'une soudaine envie de boulotter de l'humain, partent envahir un petit village à proximité.
La nuit des vers géants est réalisé dans la mouvance des Dents de la mer où c'est une créature qui attaque les hommes, et ici, il s'agit du plus petit dénominateur commun à savoir le ver de terre, et on peut dire qu'ils sont gourmands. C'est réalisé par Jeff Lieberman, qui avait 25 ans au moment du tournage, et si on voit bien que c'est du système D sur certains plans, je dirais que tout le mérite revient à Rick Backer, qui a encore une fois confectionné des maquillages impressionnants.
Notamment le plus connu d'entre eux qui est un pêcheur qui va se faire choper par les lombrics, et dont on voit qu'ils passent par-dessous sa peau, lui faisant des boursouflures ; même de nos jours, l'effet est très fort.
C'est sans nul doute mineur dans l'horreur, mais on sent que le réalisateur a également été influencé par Les oiseaux, notamment dans le choix de ces animaux, qui sont quasi-invisible pris séparément, mais en meute, ils sont très dangereux. Même si l'aspect qu'on voit à l'image fait penser à des spaghetti bolognaise ! Pour l'anecdote, et c'est vrai, un courant électrique suffit à faire tressauter les vers, au point que l'équipe du tournage les électrocutait même morts afin de donner l'illusion d'être vivants.
Le paradoxe est que les vers, qui sont un peu plus gros que ceux qu'on connait, sont plus intéressant que les scènes avec les humains qui sont montrés comme des caricatures. Même s'il y a une scène de douche pas mal fichue, où une jeune femme ne se rend pas compte qu'en ouvrant l'eau, elle fait surgir peu à peu des vers du pommeau de douche, avec un plan largement inspiré de Psychose.
Même si ça n'est pas génial, j'aime bien ces artifices utilisés pour donner la sensation d'horreur absolue, et faut dire qu'on n'a pas envie de prendre un ver après ça...