Le premier film policier de gauche que j'ai vu. Ca dit déjà vraiment à quel point ce film est original. Je pense qu'on se demande peut-être à tort à quelle affaire exactement ce film fait référence. En faisant des recherches, j'ai été surpris par le nombre de femmes brûlées vives dans le monde ces dernières années. C'est donc surtout un film féministe (un vrai cette fois, pas de la récupération politique genre le Mulan version 2020) Comme quoi on n'est pas totalement sortis du Moyen-Âge où on brûlait les sorcières. Scénario adapté du livre "18.3, une année à la PJ" de Pauline Guéna. Pauline Seriyes est à l'aise dans son rôle de Nanie, la meilleure amie de la défunte. Le duo Bastien Bouillon-Bouli Lanners, excellent. Je ne connaissais pas Bastien Bouillon, mais j'ai lu une critique qui dit que ce serait son meilleur rôle, ce qui ne me surprendrait pas. J'adore les prestations comme celles-là en retenue, dans la nuance. Même ces scènes qui pourraient être cliché du flic qui fait du sport pour évacuer la pression après le travail (déjà vu dans les séries Braquo, Engrenages par exemple) sont très bonnes. On y voit Bastien Bouillon tourner en rond sur son vélo dans un espace fermé qui illustre aussi le fait que l'enquête tourne en rond. Il finira par faire du vélo en montagne dans les grands espaces. Une tentative de sortir de l'horreur qui entoure leur métier au quotidien?