Entre les hommes et les femmes s’abîme la quête d’une énigme irrésolue. Gouffre obsédant de noirceur, la douleur du mal continue de hanter. Un film noir, qui nous saisit, magistralement interprété par Bastien Bouillon et Bouli Lanners,, nous laisse dans une forme de tristesse insistante, qui comme les protagonistes, nous obsède. « il y a quelque chose qui cloche entre les hommes et les femmes… » A travers une fiction, malheureusement tirée d’une histoire vraie, le film va au-delà d’une enquête minutieuse mais irrésolue pour évoquer la question de la violence faite aux femmes. Chaque figure masculine dans le film peut présenter les germes de cette violence dans leur relation aux femmes (de manière consciente, ou inconsciente, dans les propos jugés les plus anodins, les réflexions les plus banales) Le système judiciaire n’en est pas exempt. Le film attire l’attention dessus. En France, 2014 est une année charnière : le mot féminicide est ajouté au vocabulaire du droit et des sciences humaines par la commission générale de terminologie et se déroule la première campagne de l’association « Osez le féminisme » pour la reconnaissance du féminicide. Ce crime est entré dans le champ du droit et un rapport parlementaire de 2016, sur les « violences faites aux femmes »