«The Blood on Satan's Claw» est un film britannique de Piers Haggard de 1971. Époque bénie du cinéma d'horreur d'outre-manche, dont la Hammer et Amicus productions feront les heures de gloire. Ici, le cinéaste choisit de prendre le contre-pied des nuits brumeuses et terrifiantes de la Hammer et propose une autre vision du film de sorcellerie. Tellement à rebours des sorties anglaises de l'époque que même le distributeur français trouva le titre le moins approprié, à savoir «La nuit des maléfices ». Nous y reviendrons.


Au XVIIe siècle, au cœur de la campagne anglaise, se produisent des événements mystérieux et inquiétants. Les disparitions et autres crimes poussent les habitants à craindre le retour de la sorcellerie.


«The Blood on Satan's Claw» est un film avec une ambition certaine, une volonté d'inscrire une histoire de sorcellerie dans un univers emprunt de réalisme. Ici, point de nuit noire et de silhouettes indiscernables, tous les événements du film se déroule en plein jour et en pleine campagne. Ce parti-pris évident nous ait explicitées dès le premier plan en filmant un ciel bleu et sans nuage, ça constitue la principale originalité de ce long-métrage, qui par ailleurs, rend le choix du titre français complètement ridicule.


Le souci est que – pour ma part – ça ne fonctionne pas une seconde. Si effectivement, la campagne anglaise est très jolie et qu'il y a – ici et là - quelques plans réussis la mettant en valeur, l'ambiance est totalement absente et rien n'est fait pour nous faire entrer dans cette histoire. L'aspect horrifique est annihilé par le choix du réalisme, les personnages n'ont pas de développement particulier qui aiderait à l'intérêt qu'on pourrait leur porter. Le film se contente de nous conter une histoire de sorcellerie sans saveur ni frayeur. L'aspect réaliste aurait pu servir de base pour une critique du pouvoir religieux, mais le scénario corrobore l'existence des sorcières de la secte satanique, dont le sauveur sera principalement un des garants de l'autorité.


Conclusion, le contre-pied n'est pas gage de réussite, Haggard échoue dans sa prise de risque, en livrant une histoire dont on peine à trouver un intérêt et à garder une pleine attention. Dommage.

BaronDuBis
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le 17 sept. 2021

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Baron du Bis

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