Au regard des notes et de l’engouement général autour de cette série, je m’attendais tout de même à un niveau plus élevé. C’est la caricature de la caricature de la caricature de l’idée qu’un journaliste du New-York Times se fait de la famille Murdoch.
« Succession » est un amoncellement de clichés sur l’oisiveté et la soif de pouvoir, un genre de Dallas sous cocaïne ou les enfants de J.R Ewing – désormais rats des villes - jactent des « fuck » autant de fois qu’un coup de couteaux dans le dos pointe le bout de son nez. Ça se regarde vraiment de manière passive tant les situations et rebondissements reste peu digne d’intérêt. La série cumule d’une prétention assez risible dans son choix de mise en scène : à l’épaule et dynamique, afin de faire penser au spectateur qu’on lui montre les grands manitous dans leur odieuse intimité. J’ai trouvé ça très bavard, des situations ou discussions grossières qui ne mènent à rien et s’éternisent. L’écriture est quand même d’une rare indigence et assez paresseuse.
Mon choix d’entamer la deuxième saison dépendait de la qualité du final de cette première : c’est clairement non. Les scénaristes ont répété une deuxième fois le schéma ou Kendall fait n’importe quoi, laissant son odieux paternel reprendre la main. D’après ce que j’ai lu ici et là, les autres saisons sont du même acabit, beaucoup d’intrigues un peu vaseuses et sans réelles conséquences. Ça manque résolument de finesse.