Kya, une petite fille abandonnée, a grandi seule dans les marécages de Caroline du Nord. Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur la “Fille des Marais”...
Adapté du best-seller éponyme de Delia Owens, la réalisatrice Olivia Newman dresse ici un mélodramatique sirupeux et gnangnan, doublé d’un film de procès prévisible et amorphe. Pendant 2 longues heures, le film ne va cesser d’alterner entre passé et présent, entre une enfance désastreuse et un triangle amoureux (au passé) et un procès (au présent), la mécanique sera ainsi toujours la même : alterner de façon métronomique et ainsi, de façon assez nonchalante, des flashbacks et des flashforwards. Le tout, sur fond de masculinité toxique (via le père, puis via un jeune garçon du coin) et du rejet de l’autre.
Là où chantent les écrevisses (2022) aurait pu être autre chose qu’un beau film, mais c’est peine perdue. Si vous cherchiez une romance à l’eau de rose, vous allez être servi. Les protagonistes sont trop lisses pour être vrai, on n’y croit pas un seul instant. Côté mise en scène, c’est l'encéphalogramme plat sans discontinuer, alors certes, on profite des jolis paysages de la Nouvelle-Orléans, mais cela ne suffit pas à parfaire un film. Enfin, on pourra tout de même saluer les efforts de Daisy Edgar-Jones (Twisters - 2024) qui donne ce qu'elle peut pour porter à bout de bras le film sur ses frêles épaules.
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