Les clichés des paysages et de la faune sont sublimes, et c’est très doux de voir ces 2 êtres naviguer en ces terres.
Le film est très sensoriel : il est visuel, sonore et presque physique tant la météo joue un rôle dans cette aventure, le vent déclenchant même la caméra camouflée tel un animal.
Et très ludique, la volonté de ne pas tout dévoiler nous invitant à nous-mêmes observer le moindre plan en recherche d’un mouvement, à traquer nous aussi.
Malheureusement j’ai trouvé les interventions en voix-off de Sylvain Tesson parfois contraires à cet état contemplatif voire méditatif vers lequel pourrait tendre le film, me laissant même une petite amertume : est-ici une observation sincère de la nature et de la panthère des neiges ou une instrumentalisation de celle-ci ? Comme si nous n’attendions que de voir cette panthère des neiges pour réciter une phrase que nous avions déjà préparée…