Le premier opus – dont le générique donnera lieu à un dessin animé aujourd’hui bien plus célèbre que les films est assez décevant.
Je m’attendais à un festival de rires, de gags, de répliques à côté de plaque. On a cela, on se rassure : Peter Sellers qui n’apparaît pas tant que cela, joue son inspecteur Clouseau si constamment maladroit que cela en devient répétitif, à croire que la seule raison de rire de celui-ci, c’est qu’il se casse littéralement la figure partout où il se trouve.
Qui plus est, autour de ce fameux diamant (qui ne sera volé qu’à la fin), il y a sa femme qui le trompe avec un célèbre aristocrate qui est aussi un voleur que cherche à coincer Clouseau, et le neveu de cet aristocrate ainsi que la propriétaire de ce diamant.
L’ensemble tient du vaudeville : presque toutes les scènes se déroulent en intérieur, souvent très longues voire interminables (comme la scène, sur fond, d’alcool, où le « Phantom » séduit la princesse, ce qui en est assez glauque, David Niven étant bien plus âgé que Claudia Cardinale, ça fait genre vieux type sur jeune proie, mais la fin est plutôt comique), la scène aussi, qui dure vingt bonnes minutes où la femme de Clouseau est surprise par l’aristocrate et son neveu qui doivent se cacher dans la chambre d’hôtel sans être vus par Clouseau. C’est superbement bien écrit, bourré d’idées, mais ne fait pas avancer l’intrigue – étant donné qu’il y en ai une ?
On peut apprécier en version française, le doublage d’un jeune Roger Carel (il avait trente-huit ans) et quelques bonnes scènes de gags, surtout le final, en bal costumé : totalement barré : le genre de moments qu’attendait depuis une heure quarante, avec une conclusion vraiment horrible pour Clouseau.