Un ensemble inégal, tantôt jubilatoire (chaque scène avec Peter Sellers... la scène digne d'une pièce de boulevard où Mme Clouseau jongle entre ses trois hommes...), tantôt essoufflé et en perte de rythme (la scène champanisée entre Claudia Cardinale et David Niven, au départ adorable, s'éternise un peu trop). Malgré quelques trouvailles géniales (la bouteille de champagne a dû faire scandale à l'époque) et des scènes improbables (la scène de chant & danse, complètement gratuite, quoique superbement chorégraphié, brise un peu le rythme du film), quelque chose ne fonctionne pas complètement : il m'aurait fallu plus de Clouseau...
Mais peut-être suis-je restée sur mon grand désespoir final : après un enchaînement de scènes qui déclenche enfin des rires en cascade (le face à face des deux gorilles, le zèbre qui boit du punch, la course-poursuite improbable), je dois avouer être outrée par le sort réservé à Clouseau, qui me fait rejeter en bloc les deux personnages féminins qui le coincent pour des motifs peu avouables.
Comment osent-elles faire subir cela à ce doux lunatique, dont les "my darling", même s'ils sont assortis d'horribles grincements de Stradivarius ou de coups involontaires, me font fondre ?