Un film un peu décevant sur l'ensemble. L'intrigue, minimaliste, et pas du tout dramatique, contrairement à ce que pourrait laisser penser le résumé, n'est qu'un prétexte pour montrer une série de numéros musicaux, plus deux sketches humoristiques, avec une présentation avant chaque numéro. Et c'est là que ça coince : même si on aime le swing de cette époque-là (qui passe encore très bien de nos jours), la plupart des numéros ont pris un coup de vieux (à commencer par les roucoulades de Grayson), et les textes de présentation aussi. Quant aux deux sketches humoristiques, ils sont sans intérêt, malgré la présence de Frank Morgan dans l'un et de la mignonne Margaret O'Brien (6 ans) dans l'autre.Du coup, ça paraît interminable (le film fait plus de deux heures) et on s'ennuie un peu, malgré le talent des artistes.Finalement, ce qui n'a pas pris de rides, ce sont les numéros de trapèze...
En plus d'être minimale (ce qui n'est pas un défaut majeur dans ce genre de films), l'intrigue arrange moyennement les choses : un peu de propagande "engagez-vous", et la jeune femme paraît bien nunuche (à voir les rapports avec son père, on pourrait penser qu'elle n'a que 16 ans, alors que non -du moins, c'est ce que je pense).
Reste le plaisir de voir rassemblés dans un seul film nombre d'artistes célèbres du moment.
Gene Kelly ne danse pas et chante peu, mais on voit son côté athlétique (avant de se consacrer à la danse, il avait fait beaucoup de sport, dont de la gymnastique) lorsqu'il s'exerce aux barres parallèles dans les coulisses.
La part de propagande fait que le film se termine par un hymne aux "nations unies" (pas l'organisme, qui n'existait pas encore, mais les pays unis dans l'effort de guerre), chanté par Grayson, accompagnée d'un impressionnant (en nombre) choeur masculin. C'est écrit sur un air composé par Chostakovitch (je n'en sais pas plus). Probablement un clin d'oeil à l'allié du moment...