De Ken Loach je n'avais vu que Le Vent se lève palme d'or à Cannes en 2006. C'est entre autre chose ce qui m'a poussé à voir ce film. Ce qui est sûr c'est que ce n'est pas grâce à l'affiche que j'y suis allée. L'auteur a beau être une sommité dans sa région, je l'ai trouvé "so ugly" comme dirait nos amis anglais déversant totalement l'œuvre.
Heureusement, j'avais entendu parler de son passage à Cannes et surtout j'ai vu le jour précédent la bande annonce à la télé. Oui, je suis impulsive. Parfois.
On suit le chemin sinueux et peu réglementaire de Robbie pour offrir à sa famille et à lui-même une vie digne de ce nom. Mais la vie ce n'est ni noir, ni blanc, et même si Robbie a une réelle envie de s'en sortir, il va devoir une dernière fois enfreindre les règles pour arriver à ses fins. Doué d'un odorat fort développé il comprend qu'il pourra s'en sortir par lui-même grâce à son don.
La part des Anges désigne la partie du volume d'alcool qui s'évapore pendant son vieillissement en fût. La visite de la distillerie m'a rappelé ma propre visite à Dublin de la distillerie Old Jameson. J'ai aussi apprécié revoir Édimbourg et les paysages d'Écosse. Ce que je ressens dans toutes ces explications et anecdotes, parfois drôle, sur les le whisky c'est une véritable déclaration d'amour au spiritueux. C'est comme tous les alcools, consommés avec modération et respect cela devient un art et plus de la biture.
Les acteurs sont la plupart du temps novice, mais ils campent avec justesse ces personnages complètement paumés et sans avenir. Pourtant, ils vont tous aller de l'avant pour s'en sortir. Je me suis vite attachée aux personnages aussi peu avenant soient-ils au départ.
J'ai été surprise aussi par l'accent très prononcés des acteurs, parfois je ne comprenais absolument rien, j'ai été sauvé par les sous-titres.
Si ce n'est pas le film de l'année, on passe tout de même un agréable moment et je le recommande vivement. J'ai même eu envie de tester des mignonnettes de whisky. Avec modération bien entendu !