J'ai beau avoir un grand respect pour Ken Loach, sa manie de pondre un film par an pile poil pour le festival de Cannes a le don de m'irriter au plus haut point, tant ses films finissent par tous se ressembler, victimes d'une recette bien trop huilée pour être honnête. "La part des anges" n'échappe malheureusement pas à la règle.
Enième illustration de la formule magique du cinéaste (contexte social + sous-intrigue politique ou criminelle + humour british), "La part des anges" ne diffère en rien des derniers films de Ken Loach, le metteur en scène de "Kes" se reposant une fois de plus sur ses lauriers.
Mais si l'on excepte une sous-intrigue complètement inutile qui n'aboutit à rien, le film de Loach s'avère toute fois agréable à suivre, grâce à une interprétation une fois de plus criante de vérité et surtout à des personnages attachants, délinquants du dimanche remis sur le droit chemin grâce à une passion inattendue pour le whisky. Pas un grand cru donc, mais pas de la piquette non plus.