Ken Loach nous embarque dès le départ dans le monde de la (petite ?) délinquance. Deuxième scène au tribunal, suivent règlements de compte en tous genre. Au démarrage, l'ambiance est vraiment malsaine, on ne se sent pas bien et on ne plonge pas directement dans le film. Comme un verre de vieux whisky qu'on ose à peine toucher de prime abord, qui nous enivre à le sentir, on le goutte, on l'adore, on veut se resservir lorsqu'on l'a terminé. Effectivement, le quotidien du héros (pas vraiment le héros parfait d'ailleurs) n'est fait que mauvaises fréquentations, pue la saleté et la mauvaise vinasse. Pas vraiment une carte postale touristique de Glasgow...
Cette mise en bouche - plutôt longue - n'appuie que mieux la suite de l'oeuvre. On sera vite emmené dans cette Écosse au fort accent (ah, c'est de l'anglais ?...) et qui pue le mouton.
La folle décision de Robbie et ses trois compères nous emmène dans une aventure bien ficelée, très drôle et émouvante. La bande des quatre personnages, et leur maître initiateur au whisky, est superbement travaillée. Surtout Albert, qui vous donne encore envie de rire après le film.
Assez déjanté
Certes, l'action du film est invraisemblable, c'est si bien fait qu'on est à fond dedans, et on palpite avec nos voyous. Le film se termine sur une petite leçon d'humanité (certes un peu gnangnan), mais c'est l'intention qui compte, et tout est tellement réussi !
Pourquoi pas un 10 ?
Un aussi bon film qui fait la telle promotion d'un alcool fort posera si on l'encense, des problèmes de santé publique.
Un film qui donne la pêche !
On se resservirait bien un verre !