La Part des anges par Amon Dîn
Prix du jury à Cannes, légitime ou pas, La part des Anges marque un beau retour de Ken Loach auprès de la critique comme de son public. Couronné par un casting principal d'acteurs amateurs, le naturel semble prendre le dessus sur le jeu que pourrait offrir un professionnel. En effet, la jeune équipe de "bras cassés" que nous accompagnons au long de l'intrigue donne tout son sens au réalisme social dans lequel nous sommes plongés dès les premières séquences. Toujours aussi critique vis à vis de la société, Loach joue aisément avec les contradictions: le rapport à l'alcool, déjà dénoncé dans la première scène avec une certaine dose d'humour, sert finalement au salut de tous par le biais du braquage; quoique condamnable, le spectateur ne parvient pas à juger leur attitude en tant que telle; On est sans cesse moralement partagés car nous sommes très vite pris d'affection pour chacun des personnages.
Malgré quelques scènes assez dures, le film finit par devenir une véritable bouffée d'air frais, à ne pas rater. L'humour cohabite parfaitement avec le drame sociale, ce qui nous fait penser à des films tels que This is England ou encore Trainspotting.
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