Honnêtement, ce film est une énorme surprise. Il y a des filmes comme Loving Vincent qui sont vendu surtout pour leurs travail artistiques, un peu à la manière d'une série d'animation japonaise de piètre qualité. J'avais peur à la vue de ce film, je me disais que la forme va prendre le dessus sur le fond, que je vais me farcir 1h30 d'un film documentaire passablement oubliable sur un peintre dont on connait presque tous la vie. Celle d'un peintre torturé qui se donnera la mort à cause de son instabilité mentale qui le pousseront à commettre l'irréparable... BLA BLA BLA J'étais très septique, et pourtant, à ma grande surprise, j'ai passé un moment mémorable devant Passion Van Gogh que je pourrai surement pas retrouver avec un autre film. Le tout est du surement à l'ambiance visuel.
Je crois que je vais pas vous apprendre quelque chose en vous disant que ce film est sublime alors qu'il est facile de le comprendre en regardant 30 secondes de ce film. Ma plus grosse crainte a été le manque de légèreté dû au trait prononcé et au style de peinture de Van Gogh, et non, ils ont crée l'exploit de résoudre ce problème avec des jeux de couleurs qui nous laisse bouche-béant face à une animation titanesque. Cependant l'un des soucis principaux des graphismes est que, de par sa forme, on échappe pas à certain problème d'ombrage ou de profondeur mais face à un tel exploit, on peut que s'incliner devant le travail accomplit. S'il est extrêmement compliqué de critiquer les graphismes qui innovent et révolutionnent l'animation actuel tout en étant l'un des plus gros challenge qu'on ait fait en animation, on peut reprocher certain choix artistique propre au film. Notamment avec les flashback qui sont juste bluffant de réalisme et qui vient un peu en désaccord avec l'aspect imparfait des graphismes de van gogh. En parlant des graphismes lors des flashback, on peut aussi reprocher au film d'être de la toposcopie trop fidèle au modèle vidéo. Quelques fois on a clairement l'impression de regarder un film en noir et blanc avec un filtre un peu pâteux, j'aurai préféré plus de raccord avec le style de van gogh sans forcément y plonger complètement. C'est quand même dingue de dire de Loving Vincent que c'est un film trop parfait alors qu'il y a beaucoup d'imperfection dû à la forme, mais je le rappelle, ses erreurs sont tout à fait pardonnable. L'une de mes peurs devant ce film était qu'on néglige le reste face au style graphisme, et non, Loving Vincent est une tuerie. Le sound design est vraiment cool, les musiques et fond sonores créent vraiment des ambiances marquante dans ses flashback qui nous laissent pas indifférent, et puis le travail des bruitage est vraiment soigné comme il faut. C'est un vrai travail d'artiste qui pose de nouvelle base à l'animation et ouvre un champ de possibilité absolument immense.
Mais ma plus grosse peur restait quand même à l'écriture, s'il y a une réalisation aussi travaillé, est ce que l'histoire va tenir ? Va-t-on avoir un documentaire sans réel relief ayant plus de chance de nous laisser de marbre que de coller avec la beauté ? Non, et l'écriture de Loving Vincent est aussi surprenant que cela peut être, l’atout majeur de ce film. Oui les graphismes sont magnifiques mais l'histoire qui entraine le tout est vraiment cool. On se prend vite au jeux et on cherche la vérité avec Armand Roulin. Jusqu'à la dernière minute on est accroché au siège à vouloir la fin, on est continuellement attaché au personnage de Vincent Van Gogh, et on veut savoir l'origine de sa mort et la fin de cette histoire. La fin est juste aussi beau que les graphismes, je vous laisserai la liberté de la découvrir. Les personnages sont vraiment attachant, ils ont tous une personnalité forte et on s'attache de suite à chacun d'entre eux. Le tout reste dans une logique solide et nous transporte vers quelque chose qui marque à vif et qui nous laissera pas indifférent. La personne à l'écriture de Loving Vincent a un don pour les polars et pour tenir le public en halène. Vraiment, allez voir ce film et ne le laissez pas au oubliette comme un malpropre en allant voir un film de merde comme Sword Art Online Ordinal Scale. Il faut donner sa chance à ce film et essayer un minimum de le comprendre et de le vivre comme un vrai film et non comme une suite de peinture empilé, ce film mérite mieux que d'être résumé à des tableaux de Van Gogh qui se suivent, c'est le plus belle hommage qu'un artiste pouvait faire à un confrère. Ce film est le moment de tranquillité qui marque l'imagination, et la manière d'aborder le cinéma d'animation. Ce film, c'est plus que des tableaux, c'est une histoire, celle de Vincent Van Gogh.
18/20
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