Un écrivain célèbre, marié à une femme charmante et heureux en ménage, tombe amoureux d'une autre femme.
Je ne peux en dire plus que Senscritique sur le scénario même après visualisation.
Le concept est extrêmement simple et choquant (de manière nuancée et intelligente) pour l'époque comme le souhaitait son réalisateur.
Jean Desailly, Françoise Dorléac et Nelly Benedetti sous la direction de François Truffaut sont époustouflants. Au travers d'un regard, d'une mimique ou d'un simple geste, ces acteurs rendent les émotions palpables au cours de ce drame : amour, gène, frustration, dépit, honte et/ou désespoir, toute la palette y passe en 1h43.
Me voilà encore bluffé par le savoir-faire d’antan. On est en 1964. On est en noir et blanc. On n'a vraiment pas les moyens actuels pour faire des films. Et pourtant, on te sort des pépites qu'on ne saurait égaler aujourd'hui ! L'intelligence passe avant les moyens à disposition : Truffaut te balance une bombe féministe lors d'un film "vite fait" pressé qu'il est de tourner son Farenheit 451.
Mes pensées vont vers Wonder Woman, son coût entre 120 et 150 millions de dollars, ses super effets spéciaux, sa platitude mais aussi et surtout sa promotion autour de son héroïne, qui incarne tellement le féminisme... et dont on filmera le cul à chaque fois qu'elle apparait à l'écran...
Ça fait beaucoup réfléchir, d'autant qu'aujourd'hui il suffit de surfer sur la vague alors que dans les années 1960, il fallait la générer. Bravo Monsieur Truffaut !
Simple et efficace.