L'une des œuvres les plus graves - voire dérangeantes - de Truffaut, "La Peau Douce" est comme un soupir amer sur la faiblesse des hommes quand le vernis social s'écaille pour laisser le cœur à vif (alors que les femmes, même réduites à l'état d'objet fétiche ou de victime sacrifiée s'en sortiront toujours !), et Truffaut réserve toute la liberté des ses plans à une Françoise Dorléac lumineuse , forcément sublime. Un film parfaitement emblématique de la capacité que Truffaut avait de décrire la mesquinerie et la petitesse masculine, face au grand mystère de la Femme. [Critique écrite en 1988]