Sorti à une époque contestataire au Japon, La pendaison parle d'un sujet qui est encore en cours dans ce pays, à savoir la peine de mort. Tourné dans des conditions très modestes, à 99% dans quelques intérieurs, il évoque la pendaison de R., un ressortissant coréen. Après une cérémonie d'adieu où celui-ci peut manger un peu, boire un thé et fumer une cigarette, il est amené à la corde où près de 20 minutes plus tard, il n'est toujours pas mort, son coeur bat encore.
Il va être pris la décision de le décrocher, et la question va être de savoir si on pendre à nouveau un condamné à mort ?
Quelque part, la situation est ubuesque, mais elle traduit une colère du réalisateur, Nagisa Oshima, sur la peine de mort, avec ce film qui est tiré d'une histoire vraie. La situation se complique dans R., après sa pendaison ratée, perd la connaissance et la mémoire et rend de ce fait sa justification à être condamné très difficile ; tout le monde autour de lui va devoir se battre pour lui rappeler son crime.
J'avoue que ça n'est pas toujours facile à suivre, c'est très sec au niveau de la mise en scène, mais il y a quelque chose d'intéressant dans cette dénonciation de la peine de mort, qui sera d'ailleurs un grand succès lors de sa sortie au Japon.