La Petite Boutique des horreurs par Ninesisters
L’histoire est celle d’un jeune fleuriste maladroit qui, pour ne pas se faire renvoyer par un patron avare et autoritaire, propose de lui montrer la plante exotique qu’il a fait poussé chez lui. Mais il va s’apercevoir que pour qu’elle grandisse, elle a besoin d’autre chose que de l’eau, du soleil, et des nutriments : il lui faut du sang humain. Heureusement, ce ne sont pas les fournisseurs involontaires qui vont manquer.
Au-delà de son intrigue, The Little Shop of Horrors se démarque par sa galerie de personnages extravagants : un fleuriste acariâtre, une mère hypocondriaque aux remèdes très personnels, un client qui ne se nourrit que de fleurs, un dentiste fou, ou encore un croque-mort masochiste. Jack Nicholson interprète justement ce-dernier, et nous prouve plus de 20 ans avant Shining et Batman qu’il sait incarner les psychopathes mieux que quiconque.
La plante n’apparait donc que comme un prétexte pour créer cette comédie noire, dont la légende affirme qu’il ne fallut que 48 heures à Roger Corman pour en boucler le tournage. C’est impressionnant, mais l’intérêt du film ne se résume pas à ce détail technique. The Little Shop of Horrors est tout simplement un bon film, grâce à un scénario bien construit, et surtout d’excellents protagonistes, parfaitement incongrus, incarnés par des acteurs au diapason, à l’exception peut-être du premier rôle féminin. Si son caractère horrifique ne fait plus beaucoup effet aujourd’hui, son humour reste quant à lui intact ; ne vous attendez pas non plus à quelque chose de désopilant, c’est avant tout son ambiance décalée qui lui apporte un charme fou.
Une pépite de plus dans la filmographie de Roger Corman.