Adapté librement de La mouette de Tchekhov (que je n'ai pas lu), La petite Lili représente une forme de souffrance à mes yeux en présentant des personnages tous plus imbuvables les uns que les autres. Il y a d'abord la mère, une actrice que joue Nicole Garcia qui vit avec son réalisateur, Bernard Giraudeau.
Le fils de la première, qu'incarne Robinson Stévenin, veut faire du cinéma, et réalise tout d'abord un court-métrage où joue sa copine, l’incandescente Ludivine Sagnier, la Lili du titre, qui se fiche encore à poil dans une scène certes esthétique mais qui sent tellement la belle image, le côté fabriqué que c'en est agaçant. On trouve aussi avec bonheur Jean-Pierre Marielle et l'excellente Julie Depardieu.
Le film tourne beaucoup autour de Robinson Stevenin, un ado tête-à-claques insupportable, qui fait un complexe d'infériorité, car on a descendu son court-métrage, et à partir de là va se mettre en place une crise familiale.
L'ellipse de cinq ans, où on retrouve les acteurs, mais avec le personnage de Stévenin qui va réaliser son premier film à partir de son histoire familiale, est plus intéressante, surtout quand il emploi Michel Piccoli à la place de Jean-Pierre Marielle, nous valant une délicieuse mise en abyme entre les deux acteurs.
Mais avant d'en arriver là, que de lourdeurs, de préciosités, pour une histoire à laquelle je ne crois pas.