Une mise en scène très personnelle, assez remarquable avec des plans-séquences travaillés dans la profondeur de champ, de belles séquences mentales (avec la grand-mère bien sûr, mais aussi celle se manifestant hors champ où l'une des copines observe une vision semble-t'il horrifique), belle utilisation de l'éclairage urbain, une mécanique alternée du découpage, un rythme très énergique largement entrainé par un verbe soutenu. Les comédiens majoritairement non-professionnels*, sont frappants de naturel, touchants et effrayants pour certains. Un ton très cru mais jamais froid ou obscène dans sa description de la misère. Aucun voyeurisme ni jugement de valeur sur quiconque, beaucoup de tendresse et de bienveillance.
(*) issus des favelas apparemment