J’ai bien aimé ce remake live de La Petite Sirène, qui est, certes, sans surprise, mais qui retranscrit parfaitement la magie et la poésie du classique animé.
J’ai aimé les tableaux musicaux, qui sont colorés et entraînants. J’ai beaucoup apprécié le discours sur l’appartenance et la morale de tolérance et de vivre ensemble du happy end.
Le casting est particulièrement réussi. Halle Bailey est magnifique, et le rôle lui va parfaitement. Jonah Hauer-King qui joue le prince Éric est peut-être l’acteur qui se distingue le moins, mais sa performance est honorable. Melissa McCarthy est une Ursula convaincante. Javier Bardem est superbe.
Concernant la polémique de l’actrice noire qui incarne Ariel (le simple fait d’écrire ces mots me désole), je trouve que le spectacle en soi est la meilleure réponse, car il est réussi et cohérent. Par ailleurs, cette nouvelle version inclusive du film répare une injustice du classique originel, car il se trouve que l’action se situe (et c'est certainement toujours situé, même dans le conte d'Andersen, en toute logique) au large des îles des Caraïbes, il est donc absolument normal que les personnages soient noirs. Ils l’auraient tous été que cela ne m’aurait pas dérangé. Quand je vois tout le bruit autour de ce film, je me dis que la société est vraiment malade. C’est une dinguerie de se prendre la tête avec des choses aussi futiles et navrantes.
Ce que je n’ai pas aimé dans ce film, c’est l’excessivité de Disney, à commencer par la représentation des sœurs D’Ariel composée d’une origine ethnie par personnage. Il faut le dire, dans ce cas précis, c’est vraiment ridicule. Pour se l’expliquer, on se dit que la magie est derrière cela, mais les esprits les plus cartésiens imagineront que le roi Triton s’est tapé une bonne femme par océan, ce qui est un peu horrible, avouons-le.
Je n’ai pas apprécié toutes les nouvelles chansons intégrées, notamment la piètre tentative de rap.
Mais, globalement, le film est très satisfaisant. J’ai passé un bon moment, et je ne regrette absolument pas de l'avoir vu (en dépit du fait que la politique de remake de Disney commence à me gaver bien profondément).