Une plongée prometteuse, mais à court de souffle
Les premières minutes, sous l’océan, nous vendent du rêve à coups de coraux fluos et de poissons qui dansent comme dans un jeu Subnautica sous LSD. On se dit : « Bon, peut-être qu’ils ont appris de La Belle et la Bête, et qu’ils ne vont pas tout massacrer cette fois. » Erreur fatale. Le film prend l’eau à peine Ariel pose une nageoire sur la terre ferme. Le seul suspense qu’on aura, c’est de savoir si on tiendra jusqu’au générique.
Ariel, sirène badass ou influenceuse en mal d’attention ?
Ariel aurait pu être la nouvelle Lara Croft des océans, mais elle finit par ressembler à une ado TikTok en pleine crise existentielle. Hallé Bailey fait ce qu’elle peut, mais c’est comme envoyer un soldat avec un pistolet à eau : impossible de gagner la bataille. Son voyage initiatique ? Plus creux qu’une bouée gonflable Lidl. Entre deux regards de poisson mort, elle traîne sur la plage en attendant qu’on lui trouve un but dans la vie.
Ursula, l’éclair dans la tempête
Melissa McCarthy est la seule qui a compris la mission : camper une méchante larger than life, digne d’un boss final dans Kingdom Hearts. Elle avale l’écran comme si elle était au buffet d’un all-you-can-eat. Ses scènes sont les seules où on a envie de rester, mais malheureusement, même la meilleure actrice ne peut pas sauver un bateau en train de couler.
Un prince à qui on veut filer des brassards
Le prince Eric, c’est l’équivalent humain d’un PowerPoint : fonctionnel, mais sans émotion. Jonah Hauer-King nous offre une prestation qui ferait passer une huitre pour un animal expressif. À chaque scène, on attend qu’il se réveille, mais non : ce gars-là est en mode veille prolongée. On aurait préféré qu’Ariel tombe amoureuse d’un banc de dauphins, au moins ça aurait été vivant.
Des visuels à mi-chemin entre Finding Nemo et un économiseur d’écran Windows XP
C’était censé être une claque visuelle, mais à la place, c’est une caresse molle. Les CGI oscillent entre corrects et franchement embarrassants, surtout quand les animaux marins parlent. Sébastien ressemble à un crabe qu’on aurait sorti trop tôt du congélo, et Flounder donne l’impression qu’il va se faire bouffer par un sushi chef à tout moment.
Conclusion : un naufrage en eaux tièdes
La Petite Sirène aurait pu être une relecture moderne et audacieuse, mais c’est juste un remake de plus pour remplir le catalogue de Disney+. C’est plat, long et sans saveur, comme une soupe à l’algue ratée. Mon conseil ? Replongez dans l’original de 1989 et laissez cette version reposer au fond de l’océan.
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