La Petite Sirène 2 - Retour à l'océan par Dulcis_Victoria
Voici la recette d'un des archétypes de la suite pourrie et inutile de chez Disney. Vous verrez, c'est tout simple, vous aussi vous pouvez le faire.
Donc, voici la liste des ingrédients :
- le personnage principal est l'enfant des héros du premier film. Il faut que ce soit une fille, plus jeune que sa mère dans le film précédent, comme ça on peut facilement les comparer et exploiter leur relation. Le père, lui, est transparent. Au final, on constatera vite que la fille n'est ni plus ni moins qu'un doppelgänger de la mère, les seules différences se situant au niveau du physique. Ah, et n'oubliez surtout pas de lui donner le prénom le plus bidon qui soit, ça rendra encore mieux.
- pour le scénario, c'est tout aussi simple : vous prenez le même que celui du premier film, et vous inversez les univers. Par conséquent, on aura droit à une humaine qui voudra devenir une sirène. Vous avez dit "solution de facilité" ?
- la méchante de la suite doit avoir un lien avec celle de l'œuvre précédente. Ici, en l'occurrence, elles sont sœurs. Ben voyons. Et accessoirement, la nouvelle antagoniste doit être particulièrement agaçante ainsi que considérablement moins charismatique que sa frangine.
- la méchante se doit également d'être accompagnée de quelques acolytes, un peu inutiles mais qui font joli. Le principal est un minuscule requin braillard et insupportable (et très moche au passage) ; et comme dans "La Petite Sirène", sont présentes également deux espèces de... de murènes (?) (moches aussi) qui... ne font rien de spécial, à part... bah, à part se balader.
- pour ce qui est des chansons, faites-les beaucoup plus niaises et beaucoup moins jolies que dans le premier film, avec des textes encore plus idiots.
- comme la méchante, l'héroïne doit être accompagnée par des acolytes. Mais attention : pas Sébastien et Polochon — le premier passant son temps à se plaindre et le deuxième à suivre Ariel —, ce serait trop facile ! À la place, mettez plutôt un piaf qui ne vole pas et son compère lourdaud, qui évidemment, passent leur temps à se disputer. Vous verrez, ça fait un joli contraste.
- sur la fin, il faut incorporer une morale à deux balles qui fera chialer d'émotion (blague) : entre humains et ondins, y a aucune différence (euh...), c'est ce qu'on est dans notre cœur qui compte.
*prend son sac à vomir*
- enfin, faites de la scène finale le point culminant de la niaiserie (en continuité à la morale à deux balles) : la méchante a coulé par le fond, l'héroïne fait disparaître le mur autour du château en sortant une réplique à vomir, tout le monde chante et danse dans une immense orgie. Peace & Love.
(Bizarrement, il n'y a pas d'intrigue amoureuse, hormis une à peine esquissée. Tant mieux.)
Mélangez pêle-mêle tous ces ingrédients dans une marmite, laissez cuire un moment : vous obtiendrez un joli DVD qui se vendra à des milliers d'exemplaires. Y aura peut-être même une préquelle après.