Par la faute d'une stupide erreur technique, je n'ai pu voir que les trois premiers quarts d'heure du précédent opus, pile poil au moment où cela devenait enfin intéressant. De ce que j'en ai vu, l'arrivée d'un nouveau réalisateur semblait coïncider avec une nouvelle orientation, plus légère et exotique, destinée avant tout à un public d'enfants, ce que tend à confirmer ce "Fils de Godzilla".
Alors qu'il n'apparaissait généralement qu'au bout d'une bonne demie heure, si ce n'est plus, Gojira (qui ressemble de plus en plus à un étron géant) fait son entrée dès les premières minutes. Si cela atténue les longues palabres habituelles, le géant écailleux y perd au passage tout son mystère et son côté effrayant, ayant de plus l'outrecuidance de nous présenter son rejeton, gros balourd aussi con que Jar-Jar Binks passant le plus clair de son temps à se casser la gueule, pour le plus grand plaisir des enfants.
Une approche puérile et mercantile, qui réduit considérablement le charme qui émane pourtant de cette aventure très marquée 60's dont l'intérêt principal (si ce n'est le seul) réside dans son bestiaire, l'équipe des effets visuels nous offrant rien de moins que des mantes religieuses et une araignée géantes, créatures de cauchemar plutôt convaincantes et responsables des meilleurs séquences d'un opus tirant la saga vers le bas mais sauvé de justesse par ses monstres, son rythme soutenu et un plan final franchement touchant.