La Planète des singes par Enlak
Je ne pouvais passer plus longtemps à côté de ce classique de la SF. Plus après avoir vu et apprécié « Planète des singes : les origines ».
Premièrement, j’ai été impressionné par les effets spéciaux de l’époque. Je craignais de voir les acteurs porter des masques grossiers, au lieu de ça j’ai été surpris par la qualité des maquillages. A tel point que l’on jurerait voir de vrais singes se déplaçant et parlant comme des humains, les maquillages reproduisant parfaitement les expressions et le mouvement des lèvres. Idem au niveau du décor, rien à voir avec le côté carton-pâte de Star Trek. L’ancienneté du film n’a donc été nullement un problème.
Un astronaute naufragé, Taylor, se retrouve donc capturé par des singes hostiles et brutaux, ayant asservit des humains réduits à l’état primitif, incapable du moindre langage. Renversement des positions, l’homme redevient animal et l’animal devient l’homme. Mais avec le progrès associé vient aussi l’arrogance. L’histoire est ainsi une métaphore du genre humain : ces singes sont imbus d’eux-mêmes, de leur grandeur, de leur civilité, infiniment persuadés d’être supérieur aux sauvages humains. Comme notre espèce à une époque –et encore aujourd’hui pour certains- elle refuse ainsi toute idée de parenté entre leurs deux espèces.
Tourné en pleine guerre froide, avec le spectre d’une guerre nucléaire, la révélation finale du film est une des plus connue et des plus marquantes du cinéma. La violence de notre espèce fait écho à celle des singes. Dans ce futur très éloigné, Taylor s’imaginer une espèce humaine très évoluée, mais le choc de ce qu’il va découvrir va lui causer une profonde désillusion.
Un classique donc, bien réalisé pour son époque, un film pessimiste et critique sur l’espèce humaine.