Étrangement si dans les 2-3 premiers films des 70's ainsi que la série , on prenait fait et cause pour les hommes asservis par le Peuple Singe, cette nouvelle trilogie prend le contre-pied et depuis le magnifique premier film qui nous explique la mutation des primates, notre regard est acquis à la cause du singe, l'homme était considérait comme un prédateur sans scrupules et sans cœur.
Dans ce troisième opus, après la guerre foudroyante et la rage inextinguible qui a traversé le film précédent, nous avons droit à une vision beaucoup plus pessimiste, douloureuse et intimiste dans la haine et la rage de survivre qui anime les protagonistes de chaque camps. César, magnifiquement interprété par Andy Serkis reste au coeur de l'intrigue hanté par sa mission de faire prospérer et survivre son espèce face au désir d’éradication de l'espèce humaine décimée, en sursis mais qui a trouvé dans César le parfait Bouc-Émissaire. Donc, face à la frénésie de l'épisode précédent, le film démarre fort puis le rythme devient plus intimiste, plus cérébral où les sentiments parfois contradictoire s'entrechoque tout au long d'une intrigue un peu déstabilisante de prime abord mais qui gagne clairement en profondeur. On suit avec amertume et inquiétude les aventures de César face à la violence des hommes. Le film rappelle également les exactions de la seconde guerre mondiale avec son camp de prisonniers primates asservis par des hommes avides de vengeance mais le Roi Singe emblème de la révolte n'aura de cesse de motiver ses congénères à la révolte pour atteindre le fameux Jardin d'Eden malgré les humiliations, les privations et sacrifices incontournables. Le film offre donc une sacré palettes de sentiments, de réactions et d'actions et se lit sur plusieurs niveaux ce qui en fait toute sa richesse.

On aimerait croire à une suite mais la fin nous laisse les yeux rêveurs, avec un certain vague à l'âme rempli de stupeur, de nostalgie, de peine et d'espoir mêlé à la fois.....
Une belle trilogie, une belle fin qui clos une trilogie franchement éprouvante mais qui reste un incontournable du genre.

An-Zun
8
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le 13 oct. 2017

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Shambara 1970

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