Il faut rendre à César ce qui est à César!
Ce troisième volet simiesque est magistral de noirceur,de souffrance et d'humanité.
César (Andy Serkis), plus sombre que jamais est transcendé par la mise en scène de Matt Reeves qui offre au spectateur des plans naturels grandioses, des batailles réalistes et de magnifiques moments d'intimité, le tout sublimé par une photographie aux petits oignons.
Jamais il n'aura été aussi dur de distinguer singes et humains dans cette guerre à la résonance actuelle et passé. L'histoire est en marche et nous spectateurs sommes obligés de la suivre,telle une tragédie grecque dont on connaît deja la fin.
Les aficionados de la version de F. Schaffner seront aux anges, le scénario multipliant les clins d'œil à la version de 1968, les musiques tambourinantes rappelant que le plus dur est à venir, que cette humanité est condamné et que nous nous en délectons malgré nous.
Si il y a bien quelques longueurs au milieu du film et quelques raccourcis, César et sa bande mettent Hollywood à genoux. On peut faire du spectaculaire et de l'intimiste, on peut accoupler affrontements épiques et réflexion sur notre propre devenir. N'en déplaise au Colonel (Woody Harrelson) se sera bel et bien une planète des singes. Celle d'un certain Charlton Heston agenouillé devant sa statue...