Ce troisième volet de la série des prequel de la Planète des singes est éblouissant à tous égards sur le plan technique : on ne cesse d' être ébahi par une telle maîtrise des effets spéciaux, faisant des primates des personnages à part entière, capables de se déplacer à cheval, tirer avec un fusil,etc sans perdre leur côté animal ( César représente à lui tout seul la quintessence de cette réussite) Si on ajoute à cela des décors splendides, sous la neige et des effets pyrotechniques impressionnants, le film devrait être sans surprise récompensé techniquement aux prochains Oscar.
Le scénario en revanche manque de densité ou de complexité, l'intrigue se résumant dans la majeure partie du film à une histoire de vengeance et certaines scènes s'étirant inutilement sur de longues minutes quand d'autres sont même attendues ou trop mièvres ( la relation avec la fillette muette notamment)
Le film est en outre ultra référencé, du personnage de Woody Harrelson, cousin direct du colonel Kurtz d'Apocalypse Now ( retranché dans une micro-société qu'il dirige en gourou de manière sectaire et guetté par la folie) à celui de César, figure christique ( jusqu'à l'exposer en position de crucifixion) qui va défendre jusqu'à la mort la cause de ses comparses réduits à l'état d'esclaves, en passant par un ersatz drôlatique de Gollum et une parabole sur les camps de concentration ou l'épuration ethnique.
Un projet ambitieux et plus intelligent que la moyenne des block-buster mais qui en a les mêmes défauts de longueur excessive.