Lorsqu'un mystérieux leader impose de nouvelles règles et son règne sur la Plateforme, une des nouvelles résidentes se retrouve impliquée dans la bataille contre ces méthodes controversées pour lutter contre ...
Le premier volet avait clairement montré, de bonne manière, qu'il n'y avait plus grand chose à ajouter ou à apporter à cette histoire, et si cet épisode peut être interprété indifféremment comme une préquelle, une suite ou une narration parallèle, il utilise à peu de choses la même recette, et ressemble finalement beaucoup trop au précédent.
Il va donc encore une fois être question de pénitence et de justice, sinon de morale et de solidarité, sans grande finesse.
Après une astucieuse présentation des personnages la sombre atmosphère du trou (Hoyo) revient, psychologiquement et physiquement violente, jusqu'au sadisme.
Cette ambiance noire sera également généreuse en hémoglobine et accompagnée de certaines fantaisies, nudité, chant et noms d'oiseaux en français (...), légende du Maitre des lieux, art graphique, mathématiques, retours en arrière peu explicites, et pour être dans l'air du temps, représentation des minorités.
La distribution des rôles est réussie, les interprètes y croient visiblement.
Pas d'extravagance concernant les dialogues.
La simplicité des costumes et décors (pour partie au Centre des Expositions de Bilbao) va de soi.
La bande-son est adaptée aux situations, du Trip Hop à l'Ambiante pour la tristesse et la nostalgie, à la musique Classique bienvenue pour un très court moment de joie et de danse.
Les filtres de couleur (bleu, rouge et vert) complètent cette intention de différencier les ambiances.
La façon de filmer les affrontements restitue bien la violence, de façon volontairement brouillonne, et cadrée généralement de très (trop) près.
Si jusqu'à sa dernière partie El Hoyo 2 n'est qu'une vague copie du métrage de 2019 et tourne parfois un peu en rond il s'en différencie tout de même avec une conclusion improbable et plus ou moins adroite de psychédélisme, de paraboles et d'histoire de fantômes.
Pour son ensemble l'histoire est plus cohérente, et sa fin n'appelle cette fois pas forcément de suite.
Miroir, miroir, ...