Des choses gentilles à dire sur ce film :


Furieusement drôle, violemment acide, terriblement humain, La Poison est souvent considéré comme un chef-d’œuvre du cinéma français et ce n’est pas pour rien.

Le scénario est simple et efficace. L’histoire est suffisamment simple pour être appréciée par tous (quoique le film ait fait grincer pas mal de dents à sa sortie) mais sa construction, dans ses jeux de causes, de conséquences, d’implications, d’imprécations, tient par contre beaucoup du mécanisme d’horlogerie... et un peu aussi du jeu de massacre : l’événement central du film, l’assassinat d’un conjoint, va servir à critiquer frontalement ou dessiner un sourire en coin, la justice naturellement, la presse (les bons vieux choux gras), l’institution du mariage, la société rurale - mais pas que - de l’époque (avec les mécanismes de rumeur, le poids des histoires de cul, le meurtre devenu chanson populaire), le développement économique à tout prix. Les villageois qui, en quête d’un miracle pour rendre leur village attractif se montrent finalement reconnaissants envers Paul Braconnier (Michel Simon) pour le meurtre de sa femme, grâce auquel il y a eu des titres dans la presse en grosses lettres, un nouveau poteau indicateur et une nouvelle manne économique avec la maison du crime.

Tout un travail d’écriture qu’on savoure dans les personnages mis en scène, autant les principaux que les secondaires, qui vont porter chacun - ouvertement comme Paul Braconnier ou à leur insu, comme les villageois -, dans leurs situations, dans leurs caractères, dans leurs mots, dans leurs agissements, un bout de critique féroce. Les dialogues relèvent quant à eux de l’orfèvrerie. Les morceaux de bravoures que sont le premier entretien de Paul avec son avocat (Jean Debucourt), la seconde confrontation, en miroir, sont un délice ; la scène du tribunal, aux accents parfois vibrants du discours final du petit coiffeur juif du Dictateur, mais surtout d’un cynisme ravageur, est l’une des plus belles manières de faire mettre à la justice le nez dans son caca. La réalisation et le montage ne sont pas en reste, la dernière partie qui juxtapose le procès et les jeux d’enfants est un régal.

Inutile de préciser que l’interprétation est à l’avenant, Germaine Reuver, Jean Debucourt, Pauline Carton, pour ne citer que ceux-là, sont extraordinaires. Quant à Michel Simon, bin c’est Michel Simon, là encore c’est un monstre sacré et ce n’est pas pour rien...



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Personnage > Agissement

Stylé | Se fait allumer sa cigarette / allume la cigarette de quelqu’un

Personnage > Caractéristique

Loose | S’évanouit exagérément - Vie personnelle | Problèmes familiaux/de couple

Réalisation

Fin | Le mot FIN apparaît en toutes lettres à l’écran

Réalisation > Audio

Dialogues en arrière-plan sonore

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Fait des grimaces (dans le dos) / répète une phrase sur un ton moqueur

Scénario > Dialogue

Aparté que tout le monde peut entendre - Foule en délire

Scénario > Élément

Titre du film énoncé dans le film

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Vieillophobie sexiste

---

Barème de notation :

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