Un film coup de poing, l'exposition est longue mais nécessaire et intéressante. Puis Arthur Penn fait surgir simultanément la violence et la bêtise qui conduira au passage à tabac de Brando, puis à cette fabuleuse très longue scène finale. "La foule est la bête élémentaire, dont l'instinct est partout, la pensée nulle part" disait André Suares, ce film en est une démonstration éclatante qu'on reçoit en pleine gueule. La direction d'acteurs est un véritable sans faute, même si on est bien obligé d'admettre que Brando domine le lot. On remarquera l'excellence du casting féminin composé outre de Fonda et de Dickinson, de Janice Rule avec ses décolletés plongeants et de Martha Hyer en pocharde. Excellente musique également (John Barry) Seul bémol le couple incarné par Brando et Dickinson est trop parfait, pas le moindre petit défaut, trop intègre, trop juste, trop gentil. L'affubler de quelques menus travers n'aurait en rien nuit à la démonstration, bien au contraire.