La poursuite ? Quelle poursuite ?
Saluons donc les talentueux traducteurs de ce titre original qu’est « My darling Clementine » qui ont souhaité mettre en avant une élément tout à fait inexistant dans le film : une poursuite infernale. Clap, clap !
Visionné lors du très bon cycle « Henry Fonda » à l’Institut Lumière, ce Ford m’a beaucoup plu. Ce n’est pas tant par l’histoire qui ne brille pas par son originalité mais plus par ses personnages, notamment celui de Fonda qui a un bon degré de sympathie. Cela m’a fait également plaisir de retrouver des personnages appréciés dans les Raisins de la Colère vu quelques jours plus tôt !
Je reprocherai au film un scénario un peu décousu qui part dans tous les sens, avec l’arrivée notamment d’un personnage clé un peu tard dans l’intrigue, ce qui rend l’ensemble bancal. En revanche, ce bémol est contrebalancé par un bon rythme et une palpable « décontraction » que ce soit chez les acteurs que dans la réalisation. Rien que pour cette scène d’opération chirurgicale sans anesthésie où la sexy Linda Darnell sert à peine les dents, le film vaut le coup !
Il ne fait pas de moi une fan de Ford pour lequel j’ai tout de même du mal à comprendre l’engouement général, mais il est vrai qu’il a le talent certain de mettre en valeur des personnages attachants, souvent mus par une conviction profonde (vengeance, justice, liberté…). Je continuerai donc sur ma lancée, même si souvent les films de Ford n’ont pas la capacité de se graver durablement dans ma mémoire.