Pourquoi j'aime le film plus que la princesse dont il parle ?
Parce que c'est Bertrand Tavernier et qu'un film de Bertrand est toujours un bonheur.
Parce que la reconstitution historique est (comme toujours avec Tavernier) somptueuse et plein de sources d'étonnements et d'apprentissage.
Parce que les dialogues sont magnifiques, comme toujours avec Jean Cosmos.
Parce que la musique de Philippe Sarde est elle aussi toujours aussi réussie.
Parce que les jeunes acteurs sont, autour de Lambert Wilson (qui aurait mille fois plus mérité un césar pour ce rôle que pour le pot de chambre qu'il interprète dans "des hommes et des dieux") tous aussi époustouflants les uns que les autres.
Non, finalement, la seule fausse note (mais de taille) de cette histoire, qui rend un poil caduque la finesse de son scénario, c'est le charme de l'héroïne centrale, qui magnétise tous les hommes qu'elle croise, qui est plus proche de la betterave blette que le tison ardent qu'elle est sensée incarner.
Pas mauvaise, la fille, mais franchement fade.
Sinon, on était pas loin du parfait.
Allez, pour la route:
La Duchesse de Montpensier: "Aahh, ma fille... L'amour est la chose la plus incommode du monde.
...
Et je remercie le ciel tous les jours qu'il nous ait épargné cet embarras a votre père et moi."