L’empreinte de Guillaume Canet est omniprésente sur ce film. Sa performance est incroyable et donne à Franck toute la retenue et la démesure schizophrénique requise, entre impassibilité à peine trahie par de l’agressivité lors des phases d’accalmie et cette froide détermination teintée de rage folle, d’excitation ou d’expiation lors des crises. Rarement une composition autour de cette pathologie a été aussi bien incarnée et abordée. « La prochaine fois je viserai le cœur » se limite d’ailleurs un peu à cela. C’est un film d’acteurs tels qu’on les concevait dans les années 70, dans la lignée de « Les granges brulées » ou bien encore « La horse ». Non pas que ce soit déplaisant bien au contraire, le tout est carré, bien ficelé, mais manque un peu d’envergure et d’une mise en scène plus inventive.