Pour avoir refusé de s’acquitter d’un droit de passage, des trafiquants d’ivoire vont essuyer la colère des indigènes. Capturés, torturés et exécutés, le dernier survivant s’échappe et va devoir survivre à une interminable traque, nu et désarmé à travers une jungle aride et hostile.
Librement adapté d’un véritable fait historique, lorsque l’explorateur John Colter fut poursuivi par des Indiens Blackfoot dans le Montana, aux États-Unis. Pour cette adaptation (et pour des raisons budgétaires), l’intrigue a été délocalisée en Afrique du Sud où l’on se retrouve au cœur d’une traque haletante entre un guide et une tribu Zoulou qui se lance à sa poursuite.
La Proie nue (1966) nous entraîne de plein fouet dans une chasse à l’homme, d’une durée de 90min, cette dernière vous prend aux tripes avec une rare aisance. Cornel Wilde, qui réalise et incarne le rôle principal, évite les fioritures et va au cœur du sujet en réalisant un survival quasi muet (!) puisqu’il n’y a aucun dialogue pendant les ¾ du film.
Une chasse à l’homme impitoyable où le prédateur devient la proie, au cœur d’une nature hostile où l’Homme blanc doit faire preuve d’une ténacité redoutable face à cette tribu bien décidée à lui mettre la main dessus et surtout, une nature hostile où la faune et la flore peuvent se retourner contre lui.
Le film vous tient en haleine sans discontinu et nous offre par la même occasion, une surprenante séquence de tortures, celles infligées par la tribu envers les chasseurs
(ce sera d’ailleurs l’occasion de découvrir une étrange recette, celle de l’homme blanc rôti à la broche en croûte de glaise).
Prenant de bout en bout, magnifié par de superbes paysages et superbement incarné par Cornel Wilde, le voyage est loin d’être de tout repos mais il vaut le détour.
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