J'ai vécu.
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Romain Gary, l’homme aux 1000 vies, le mystificateur littéraire, fut certainement l’un des romanciers majeurs du XXème siècle ; il raconta dans son autobiographique « Promesse de l’Aube », dont voici l’adaptation, l’influence de sa mère dans son existence tumultueuse…
L’amour maternel, ce cadeau, ce fardeau… Romain Gary essayera toute sa vie de devenir exactement ce que sa mère voulait qu’il devienne : ambassadeur, écrivain, héros de guerre !! et si l’histoire n’était vraie on trouverait insensé et invraisemblable cet amour démesuré, cette mère envahissante jusqu’à l’étouffement, aimante jusqu’à la gêne, excessive en tout, héroïne et héroïque qui jamais ne baissa les bras et voulut à grands cris le meilleur pour sa progéniture : les plus beaux vêtements, les meilleurs cours, la France, la gloire (de son vivant, tant qu’à faire).
Reconstitution carrée de l’enfance polonaise grise avec un petit garçon aux grands yeux dévorants, d’une adolescence sous le soleil niçois pas forcément convaincante (et même un brin gênante), d’un ciel en explosion sous les bombardements ennemis aux hôpitaux sepia on retiendra des acteurs habités, tellement habités, Pierre Niney parfait comme à son habitude et une Charlotte Gainsbourg comme on ne l’a jamais vue, excentrique et outrancière, exaltée et passionnée, sans oublier des seconds rôles vraiment réussis (Darroussin, Bourdon…). L’adaptation est classique et soignée mais le roman était probablement suffisamment foisonnant sans en rajouter, l’histoire bien assez épique. Et surtout, une fois vu le film on se précipitera sur l’oeuvre de Romain Gary pour continuer à y chercher tout ce qu’il – tout ce qu’on – doit à sa mère.
Créée
le 9 janv. 2018
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