Thriller écologico-politique, La Promesse Verte s’empare du scandale de la surexploitation de l’huile de palme en Indonésie et par extension de la tragique déforestation du pays. Le réalisateur Edouard Bergeon articule son réquisitoire autour de l’histoire de Martin, étudiant idéaliste condamné à mort pour avoir été le témoin de ce qu’il n’aurait pas dû voir.
Bien qu’un poil naïf, le film dénonce efficacement la toute-puissance des lobbys, l’hypocrisie des états, l’avidité meurtrière des grands groupes industriels et les limites de la diplomatie internationale. Il nous rappelle que le combat pour faire primer la sauvegarde de la planète avant les intérêts financiers, s’il n’est pas perdu d’avance, relève encore de l’affrontement de David contre Goliath.
Très bien documenté, La Promesse Verte s’avère être un film dossier sérieux, même s’il a plus de mal à déployer ses arcs dramatiques qui l’encombrent plus qu’autre chose malgré les efforts louables de son duo de comédiens Alexandra Lamy / Félix Moati. Le récit manque d’un peu de souffle pour tout à fait convaincre, mais offre de de très belles images de la jungle de Bornéo, ce qui renforce la cinématographie du projet.