Première scène réussie : incisive, bien écrite, laissant augurer un divertissement de bonne facture. D'ailleurs, si je reconnais une qualité au film d'Axelle Ropert, c'est de ne pas ressembler aux comédies romantiques lambda. Que ce soit dans le rythme, les dialogues, les situations, les personnages, il y a quelque chose d'assez personnel, d'inattendu. Malheureusement, je me demande si je ne préfère pas encore les fades romances habituelles... Si cette drôle d'histoire, bien qu'hautement improbable, a un certain charme dans ses premières minutes, on sent bien que la réalisatrice n'a rapidement plus grand-chose à raconter. Certes, il y a un peu de méchanceté, avec un aspect décalé chez les premiers comme les second rôles, mais cela ne peut tenir sur la durée.
Non seulement on finit par ne plus y croire du tout, mais en plus cela devient clairement gratuit, se contentant d'enchaîner des scènes répétitives et/ou sans saveur, au point de quasiment compter les minutes nous séparant de la fin... Sans même parler du dénouement, d'une invraisemblable
bien-pensance,
totalement à contresens de ce qui avait pu être proposé jusque-là... Au moins en saurais-je un peu plus sur le rebetiko. Dommage pour Mélanie Bernier, charmante, surprenante, sans oublier Thierry Gibault en conseiller Pôle Emploi pour le moins original, les deux seuls à retenir l'attention. D'Axelle Ropert, j'avais apprécié « Tirez la langue, mademoiselle », je serais désormais un peu plus sur la réserve après cette décevante « Prunelle de mes yeux ».