Rocky boxing picture show

La Rage au ventre est un autre film sur la boxe, un film qui n'apporte rien au genre. Avec un style de combat quelque peu original, basé sur la colère et l'attaque, qu'on imagine mal hors fiction, Billy Hope devient le nouveau champion du monde des mi-lourds. Le modèle "gloire-déchéance-gloire" se dessine assez rapidement et distinctement mais personnellement, je n'enlèverais pas à Antoine Fuqua l'introduction de son film. Un premier combat directement immersif et électrisant pour rapidement arriver à l'élément déclencheur de l'intrigue. Et c'est peu dire que Jake Gyllenhaal est immédiatement le point/poing fort de l'ensemble, prêt à exhalter toute cette convenance.

On pourrait regretter le manque d'originalité, la bande son "heavy rap" prête à surgonfler l'intensité des moments phares mais il faut reconnaître au réalisateur de Training Day qu'il tient la dragée haute (fallait que je la place) à d'autres films sur la boxe parfois plus subtils et aux personnages moins caricaturaux. Pourtant, il suffit d'aimer ça, d'aimer Rocky, d'aimer Creed, d'aimer la bromance et la quête de rédemption. Et d'aimer Forest Whitaker (mais qui ne l'aime pas ?).

Oui, Fuqua n'est pas connu pour sa subtilité mais pour peu qu'on soit sensible au bon vieux cocktail testostérone/se dépasser soi-même pour dépasser les autres, on a là l'un de ses meilleurs films et un très bon film de boxe aux combats lisibles et prenants.