Quel film dingue, de ces trucs qui ne pourront plus jamais exister, pour des tonnes de raisons que je vous laisse deviner.
C'est un peu comme si Malick première époque avait gobé des champis hallucinogènes, en ajoutant une tranche de "Long Weekend", une pincée de "Picnic at Hanging Rock" et une autre de "Wake in Fright". Et en plus ça ne se contente pas d'être incroyable à regarder (et à entendre parce que la musique de John Barry et le travail sur le son c'est quelque chose), ça raconte en plus un paquet de choses sur un monde qui déjà en 1970 était bien bien parti en sucette, avec des hommes qui n'avaient de civilisés que le nom.
Nicolas (D)Roeg, cinéaste décidément aussi incroyable qu'insaisissable, signait là sa "Balade très très sauvage" au pays de David 'Charlie' Gulpilil. Ce dernier clin d’œil n'est pas innocent car selon moi Rolf de Heer, réalisateur d'un certain "Charlie’s Country", reste le seul véritable héritier de ce cinéma qui ose convoquer autant l'onirisme que la sauvagerie.